29/03/2018, 16:00 à 21:00
Médiathèque
Longwy, France
Dans le cadre de la semaine de lutte contre les discriminations, le Lycée Alfred Mézières invite ses élèves à réfléchir sur les représentations et préjugés en s’appuyant sur Les Berceuses. En présence du réalisateur et ouvert tout public. Plusieurs projections prévues.
Présentation de l’intention de cette projection par Gisèle Bianchi, professeure d’arts appliqués initiatrice de cette manifestation :
“Le jeudi 29 mars après-midi les élèves de 1 CAP et 2 MELEC vont visionner un film intitulé lesBerçeuses de Eric Telittocci, ci-joint quelques documents relatifs à cette programmation. Le film sera suivi d’un débat auquel participe le réalisateur.
(Sous réserve le film pourra être précédé d’une projection d’un petit film sur les discriminations).
Pouvez vous dans le cadre de vos enseignements aborder avec vos élèves les questions qui peuvent être soulevées lors du débat :
Pour les secondes : Au regard sur l’autre, « des goûts et des couleurs discutons en », arts-info-communications, article 1 des droits de l’homme, …
Pour les CAP : s’insérer dans la société, cultures communautaires, représentations de l’autre, découverte de l’autre, …
En début de soirée, le film sera projeté aux familles, dans le cadre du café des parents organisé par Me Saliha Gharbi et M Mathieu Chicchiricchi.
https://www.youtube.com/watch?v=jh8ZlGUA-2E
Ce film regroupe 12 berceuses chantées par des parents venus d’ailleurs à leurs bébés nés ici, en France. Les mélodies, les paroles sont différentes et pourtant, de par leurs fonctions, apaiser, calmer, rassurer, faire grandir sereinement, endormir, ou pas, un parfum universel s’en dégage. Un pur moment de bonheur et d’intimité.
https://www.cairn.info/revue-spirale-2015-1-page-244.htm
Le bercement de la mère est un geste qu’elle a appris dans l’aurore de sa vie : elle berce comme elle a été bercée, elle rejoue ce geste fondamental. L’anthropologue Marcel Jousse affirme même que dans le balancement et le bercement accompagné par la voix maternelle, s’ancrent l’environnement, les paysages, les objets et aussi les signes et les symboles qui accompagnent la dyade mère-enfant.
Il s’avère alors que ce geste en apparence si simple, reposant sur une « mécanique » et surtout une mémoire humaine très fine, est essentiel, tant elle est le lieu d’un lien de tendresse et de soin mais aussi le lieu d’une transmission. Il s’avère qu’il n’est plus l’apanage exclusif des femmes, puisque les hommes, bercés eux aussi, sont invités au berceau de leurs enfants.
Dans la migration, les femmes gardent bien sûr ce savoir-faire incorporé. Pourtant, il peut leur manquer une présence, ou bien une atmosphère sécurisante pour prodiguer ces gestes primordiaux à leur bébé. C’est grâce au rôle attentif des premiers soignants (puériculteur/trice) rencontrés qu’elles pourront être accompagnées dans ce maternage si précieux pour le parent et le bébé, qui lui permet de s’apaiser mais aussi de se sentir profondément vivant et en lien avec un autre.”